Barquettes

L’ancêtre de la barquette, le Mourre de Pouar n’a que très peu évolué durant les 3 ou 4 siècles derniers. Ce n’est qu’à partir de 1880, avec l’arrivée des migrants italiens, fuyant la misère calabraise qu’un renouveau dans la construction des barquettes est apparu. Ils se sont installés à Marseille avec André Ruoppolo, Raphaël Autièro et Michel Gay ainsi qu’à Sète où les chantiers de construction navale vont fleurir : Luigi Aversa, Joseph Candela, Joseph Repetto, Ange Ricciardi, Stento, Cammarota. La plupart étaient originaires de deux villages, Gaète et Cetara dans le Sud de l’Italie.
Ils avaient la culture du secret avec le gabarit de Saint Joseph, le trait de Jupiter et le quart de nounante. Ces barques fines et bien taillées ont supplanté tous les autres bateaux traditionnels de la région de Marseille. Elles sont construites sur une ossature de membrures sciées dans le fil du bois, bordées à franc-bord avec un capian caractéristique qui surmonte son étrave.
En 1962 avec l’arrivée des pieds noirs d’Algérie les étraves deviennent plus tulipées, parfois en éperon, munies de capians à l’ancienne, de construction plus robuste, elles étaient utilisées à la pêche à la sardine et au lamparo.
Jules Vence en 1897 décrit ces embarcations en détail avant qu’elles ne disparaissent avec l’avènement du moteur thermique.
La barquette était utilisée pour la petite pêche, mais également à la plaisance. Nous voyons disparaitre les panneaux de pont au profit de joli petit roof.

Guide des voiliers de Pêche
Chasse-Marée / ArMen